mardi 18 mars 2008

Et pan!

Bonjour,
Bien évidement que ce ne sont que des élections locales, bien évidement que c’est avant tout l’homme du « coin » avec son équipe et son projet qui a permis à la Gauche de rafler la mise.

Encore une fois la droite a cru qu’elle seule savait, qu’elle seule pouvait et que les Français suivraient puisqu’ils avaient porté dix mois plus tôt aux pinacles le Président de la République. Sauf que cela ne s’est absolument pas passé comme les caciques du pouvoir l’avaient prévu. Elle a sous-estimé la capacité de l’opposition au niveau national. Elle a encore une fois démontré qu’elle était coupée des réalités du terrain politique d’en bas.

Résultat une défaite qui va laisser des traces profondes. Il y a trop longtemps que la Gauche attend sa revanche et cette fois elle la tient et elle saura ce qu’elle doit faire.
Sans aller, comme le disait François Hollande au soir du deuxième tour, jusqu’à mettre en place un contre-pouvoir qui serait dangereux car ce sont les Français qui en payeraient les pots cassés. Non simplement en versant savamment un peu d’huile sur le feu les socialistes sauront attiser les mouvements de grogne. Le seul risque et non le moindre pour eux serait de retomber dans la guerre des chefs, cela serait contre productif et permettrait à la droite de se sauver malgré elle!

Mais tout cela aurait pu être évité. En premier lieu, il fallait profiter de la dynamique de la Présidentielle et maintenir les élections municipales en Septembre 2007 comme initialement prévue. Mais sous des prétextes incompréhensibles*, elles ont été déplacées. En septembre de mémoire le Président de la République surfait dans les sondages sa côte de popularité était au zénith. C’eut été beaucoup plus facile. Mais c’est une habitude de droite de jouer au mariole, rappelez-vous un certain Jacques Chirac qui avec la majorité à l’Assemblée Nationale a trouvé le moyen de la dissoudre et de faire pencher ladite assemblée à gauche.

Et puis ensuite la droite a accumulé les contre performances et surtout elle n’a pas su expliquer ce qu’elle avait fait. Elle a manqué de relais parce que l’UMP n’existe plus qu’au travers de son Président de la République, car il en est toujours le patron (je serai presque tenter d’écrire « le gourou »). Les militants de base sont déboussolés et comme à chaque fois dans ces cas là ils se démobilisent.
Je ne parlerai pas du désastre de la mauvaise image donnée par le Président de la République mais cela a pesé lourd dans la balance.
De plus j’ai, comme beaucoup, eu du mal à comprendre et à accepter cette espèce de suffisance à expliquer qu’eux savaient et que ce qu’ils faisaient était bon pour le peuple. N’oublions pas que nous sommes Français et que tout Français qui se respecte est un contestataire né.
Si nous rajoutons à cela une crise mondiale, qui soit dit en passant affecterait tout autant les socialistes si ceux-ci avaient en charge les affaires de l’état, nous nous rendons compte que c’était extrêmement difficile.

Il aurait fallut plus de diplomatie, plus d’humilité, plus d’attention vis-à-vis de la France d’en bas et pas de « casse toi pauvre con », pas de « descends voir un peu », pas de m’as-tu vu. Ces actes à répétition ont desservi la droite qui ne savait plus comment faire pour dissimuler ces falourdes. Certains eurent beau se muer en flaire-murette rien n’y fit. Le mot « Berezina » fut même employé.

Que dire de plus, que cela va être dur, très dur et que dardar il va falloir remettre l’ouvrage sur le métier car les élections prochaines seront très (trop) vite là.

Bonne soirée.

* par exemple, on ne va pas embêter les Français quand ils rentrent de vacances.

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