jeudi 6 mars 2008

Echanges.

Réponse à Monsieur Honoré, liste José d'Antin.

Je suis heureux de pouvoir vous répondre notamment sur la lâcheté. C’est votre façon de voir les choses. J’ai choisi de rester anonyme (du moins pour le moment) et dès le début je m’en suis expliqué. J’aurai pu tout aussi bien choisir un pseudonyme, personne n’aurait rien dit, pensant que j’étais courageux d’écrire sous mon nom : Robert Larousse, par exemple. Mais c’était alors une forme de tromperie. Ma liberté d’expression ainsi que les règles que je me suis fixées me permettent d’apporter en toute liberté ma (minuscule) pierre à l’édifice. Je ne vois pas ce qui vous pousse à penser que je considère cela comme une tare. Aucun de mes propos ne va dans ce sens. Mais de là à s’offusquer lorsque le Maire vous affuble de ce terme, c’est plus que disproportionné, à mon humble avis. Et comme je le dis nous avons tous été à un moment néo - quelque chose.

Je n’ai pas l’impression de critiquer et encore moins de chercher à me poser en arbitre, c’est me prêter beaucoup trop d’importance. J’essaie de retranscrire avec plus ou moins de bonheur ce que je ressens. A aucun moment je n’ai émis de critique personnelle. Je me garderais bien de le faire, au nom de quoi du reste !
Je suis un libre penseur et contrairement à ce que vous affirmez, j’admire ceux qui osent, ceux qui entreprennent, mais j’ai le droit de ne pas être d’accord quant au fond et/ou à la forme et surtout de le dire.
A contrario je déteste les agressions verbales d’autant que ces écarts de langage émanent de gens qui doivent donner l’exemple, c’est inexcusable car rien ne les oblige à nous mordre.

Quant à l’objectivité elle est, sans conteste, une vue de l’esprit.
Vous pensez être objectif en toute bonne foi alors que vos propos sont partisans parce qu’engagés. C’est normal et c’est humain. L’important dans notre démarche, la vôtre comme la mienne, c’est la sincérité, c’est la retenue. Moi aussi quand j’écris, quand j’essaie d’analyser un fait, une action, je pense être objectif mais souvent je me trompe car mon propos est forcément orienté, et lorsque vous me lisez, vous constatez ma subjectivité.

Rassurez-vous je n’ai aucune intention de vouloir vous enlever vos idéaux et encore moins vous mélanger, je n’en ai pas le pouvoir. Vous faites allusion au titre d’un de mes billets bien sûr. J’avais pourtant pris soin de d’avertir le lecteur, c’était de l’humour à prendre au troisième degré. Je trouvais intéressant de fusionner les deux sobriquets en présence pour donner ‘néo chaurien arriéré’. La seule prétention de ce titre était un clin d’oeil qui se voulait malicieux. Mon cheminement intellectuel m’a alors poussé à envisager la fusion des deux listes et de ses suites et cela m’a amusé.

Je suis de votre avis et je reste persuadé que vos motivations sont réelles et sincères. Votre engagement le prouve. Je n’ai jamais critiqué cela, j’ai cependant émis de grandes réserves sur le manque flagrant d’expérience de votre équipe. Je reste intimement convaincu des qualités de Monsieur d’Antin.

Vous avez raison j’en dit beaucoup moins que j’en sais, je me suis engagé moi aussi à une certaine époque et j’ai souffert de l’aveuglement destructeur des nôtres (oui je suis de droite mais modéré) j’ai toujours pensé que nous pouvions entreprendre de grandes choses à Castelnaudary tous ensembles. Mais les rivalités internes nous empêchaient de construire. Les choix n’étaient pas judicieux. Nous ne choisissions pas le meilleur. Tout était fait contre et non pour. Résultat nous avons perdu toutes les élections depuis plus de dix ans. Pendant des années la priorité fut de refaire les élections perdues et de trouver des coupables.
Je dois avoir moi aussi une part de responsabilité et après un monstrueux coup de gueule je me suis retiré de la vie politique locale et depuis j’observe, je constate. Je reste persuadé que seul le travail à long terme et l’unité permettront de faire bouger les choses.

Je vous défie de trouver dans mes propos une volonté de détruire votre liste, j’ai simplement le droit de ne pas être d’accord sur la méthode. Je connais trop bien la vie locale pour oublier ce qui c’est passé. Je sais qu’il reste des rancœurs profondes, certaines plaies sont toujours béantes. L’affrontement des trois clans à fait un tord inimaginable à la droite locale et nous continuons à en souffrir, certains ont essayé de recoller les morceaux, bien mal leur en a pris.

Par exemple je n’ai absolument rien contre Monsieur Laurent Spanghero en tant qu’homme et encore moins en tant que capitaine d’industrie, bien au contraire c’est un homme brillant, solide, exemplaire mais force est de reconnaître que son parcours politique ne plaide pas en sa faveur. Ses innombrables coups de force ont fait beaucoup de mal. Ses détracteurs à ce niveau sont extrêmement nombreux et quand il prétend vouloir prendre la tête de liste sous le prétexte qu’il n’y a personne et qu’il se sacrifie, c’est se moquer du monde. Et puis les « cagades » du début de votre campagne n’ont rien arrangé. Quant à la volonté de Carcassonne de faire de Castelnaudary son vassal c’est insupportable. Parlez-en donc aux anciens vous serez surpris des réponses, elles sont plus qu’édifiantes.
Mais encore une fois tout cela n’engage que moi.

Je sais que vous êtes un lecteur assidu, il ne vous a donc pas échappé que je ne faisais aucun cadeau à l’équipe en place. Je vous rencontrerai avec grand plaisir après les élections. En attendant je reste très heureux de pouvoir échanger avec une personne de votre qualité, c’est un plaisir et cela prouve que même si nous ne sommes pas d’accord nous restons ouverts à l’autre. Nous pouvons nous parler sans haine et sans violence.
Bonne soirée et au plaisir.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Monsieur (grâce à la règle d’accord des participes passés –que vous maîtrisez parfaitement – j’ai déduit que je pouvais supprimer une des deux appellations),
Merci de me répondre aussi vite et aussi complètement d’une part et d’autre part merci de m’avoir accordé la 1ère page de votre blog, je ne méritais pas tant !
A mon tour de répondre à votre réponse … pour expliquer ou éclaircir quelques points qui me semblent importants afin qu’il n’y ait aucun malentendu entre nous et pour que nous puissions continuer, tout aussi sereinement et courtoisement nos échanges.
J’avoue que le mot « lâche » est excessif mais je l’ai employé à dessein car les excès amènent les réactions, mais ai-je besoin de vous le démontrer ?
Lorsque j’ai parlé de « mélanger », je ne faisais pas référence au titre de votre mot (j’avais saisi et apprécié l’humour de cet assemblage) mais au fait que vous ayez pu penser ou croire que le mot d’humeur sur les néo-chauriens écrit par l’un d’entre nous était révélateur de ce que nous pensions tous. Je voulais donc préciser que même si nous étions sur la même liste, donc solidaires, nous gardions néanmoins, chacun d’entre nous, notre liberté de pensée et que la « pensée unique » n’était pas dans notre culture. Je sais que vous me comprenez car j’ai cru déceler chez vous une grande importance à cela.
En ce qui concerne l’objectivité, je suis entièrement de votre avis, mais considérez-vous qu’être partisan soit une erreur … là encore l’excès a joué ! D’ailleurs, heureusement que nous sommes partisans et convaincus car sinon les débats seraient biens mornes et sans intérêt. C’est parce qu’on a réfléchi aux idées qu’on défend que l’on devient partisan. Mais il ne faut pas oublier que de la réflexion doit naître l’action, n’est-ce cela qui vous a motivé à chaque fois que vous êtes engagé ? En tout cas, c’est ce qui m’est arrivé. De plus je pense qu’il arrive un moment où il faut se prendre en main en ne plus faire faire ou laisser faire.
L’expérience : un bien grand mot, mais que faut-il y voir ? Est-ce le nom donné à nos erreurs ? Alors dans ce cas, oui, nous n’avons pas d’expérience et à la limite ne souhaitons pas en avoir ! Est-ce simplement une question de durée ? Alors dans ce cas, oui, nous n’avons pas d’expérience car nous préférons être compétents plutôt que patients ! Mais s’il s’agit de la mise en commun de nos savoirs, de nos savoir-faire, de nos volontés et de nos idées, alors, oui, nous revendiquons notre expérience et nous sommes prêts à le prouver dès le 10 mars ! … si les chauriens le souhaitent. Enfin, il y a toujours une première fois … même en politique et ce reproche n’a jamais été fait aux autres qui ont, pourtant eux aussi, connu une première fois et qui ont su s’en servir pour demander l’indulgence (d’autant plus que c’était pas de leur faute mais de la faute des autres avant … vous savez comme dans les cours de récré !). Je termine ce paragraphe « résolument » humoristique pour vous prouver, si besoin était, que l’on peut rire ou sourire de choses sérieuses et que l’humour, tant qu’il n’est pas ironie, est assez facile à pratiquer.
J’ai utilisé le verbe « détruire ». Ce terme était à relier au programme et non à la personne car ce mot ne s’applique qu’aux objets en principe. Il est vrai que ma phrase était mal construite et qu’elle pouvait prêter à confusion. De plus c’est un terme négatif alors que les autres verbes sont positifs et surtout je n’ai jamais pensé ou envisagé (après vous avoir bien lu) que vous faisiez une attaque de personne. Les idées sont discutables, voire contestables mais l’homme doit toujours être respecté et là encore je suis entièrement de votre avis.
Il me semblait bien que vous n’aviez pas été qu’un spectateur. Ceci explique certainement votre besoin de comprendre nos motivations. Alors, je peux vous rassurer et vous pouvez nous faire confiance. Nos idées sont bonnes, saines et ne recherchent qu’à permettre, à tous, de mieux vivre dans NOTRE ville. Je suis plus jeune chaurien que vous certainement mais je connais les événements auxquels vous faites allusion et qui ont troublé (le mot est léger) la vie politique de Castel. Justement, laissons le passé derrière nous, et forts de ces « expériences » essayons de construire une cité homogène et vivable, donnons ou redonnons à Castel sa place de Capitale du Lauragais en complément de celle du cassoulet (le meilleur du monde).
Enfin une dernière chose et c’est promis j’arrête. Vous étiez peut-être à l’Hôtel de France hier soir et si c’est le cas vous ne m’y avez pas vu. Ne croyez surtout pas que j’étais malade ou pire que j’ai abandonné, je suis tout simplement absent de Castel. En effet, après avoir quitté le service, j’ai pensé (sans modestie cette fois là) que je pouvais encore être utile à quelque chose et puis je me voyais mal en train de jardiner (il est vrai que je n’ai jamais eu la main verte) ou de regarder filer le temps. Je me suis donc remis en question et j’ai commencé une deuxième carrière très différente de la première. Cette remise en cause m’a conforté dans l’idée qu’il y a toujours quelque chose à faire, même si c’est la première fois et que la (bonne) volonté finit toujours par l’emporter (où il y a une volonté, il y a un chemin), alors si ça marche pour un individu, ça doit marcher aussi pour une ville de 7500 (environ) votants ! Le vote est un acte responsable et citoyen. En élisant la liste de José d’Antin, les chauriens accompliront un acte responsable et citoyen car ils seront sûrs de s’engager sur le bon chemin (c’est pas objectif mais c’est vrai …) qui va les faire, enfin, rentrer dans le 21ème siècle et pas seulement en passant sous une arche en haut du Cours de la République (si vous voyez ce à quoi je fais allusion), siècle qui nous tend les bras et qui ne demande qu’à nous accueillir. Nous avons changé de calendrier, changeons d’époque et continuons à mettre l’homme au centre de nos motivations et de nos préoccupations.
Voilà, ce qui est promis est promis, je termine donc cette lettre en vous redisant le plaisir de vous rencontrer après le 10 mars et surtout de pouvoir continuer à « échanger » avec vous.
Bonne fin de journée.
Philippe Honoré