Développement

Bonjour

Un lecteur m’a envoyé le commentaire suivant (merci à lui) « Il est assez étonnant de votre part, vous qui souhaitez vous montrer mesuré et donc, j'imagine, raisonnable, d'écrire qu'une opposition, si réduite soit-elle "ne sert à rien. » c’est vrai que pris comme cela c’est abrupt et un tant soit peu réducteur.

Sur le blog, je m’efforce d’être concis, clair et de faire court, ce n’est pas toujours évident. Mais grâce à ce formidable moyen de communication, nous pouvons échanger et surtout expliquer.

En fait je n’ai pas (voulu) dit (re) cela (voir l’article précédent) j’ai simplement voulu attirer l’attention du lecteur que d’une part six ans dans l’opposition c’est long, très long et d’autre part, et c’est valable pour les communes de droite comme pour celles de gauche, l’opposition ne sert à rien lorsqu’elle est peu représentée car alors la majorité l’empêche plus ou moins habilement de s’exprimer. D’où l’obligation d’avoir une opposition nombreuse de manière à se faire entendre. L’opposition est là pour obliger la majorité dans tous les domaines, mais si cette majorité la bâillonne et la réduit au silence, à quoi sert cette opposition. Elle s’épuisera rapidement et rentrera dans le rang, c’est normal et humain ; la motivation du début s’étiolant plus ou moins rapidement. Et c’est pour cela que j’explique que « la prise » d’une municipalité se prépare en six ou douze ans. C’est extrêmement rare de voir une équipe, aussi bonne soit-elle, sortir du bois trois mois avant l’échéance et gagner ou tout du moins avoir suffisamment d’hommes et de femmes élus dans l’opposition. La donne n’est pas la même si vous vous retrouvez à dix ou à seize membres dans l’opposition. A Castelnaudary dix membres, (un tout petit peu moins du tiers, 33 conseillers totaux), n’ont pas de possibilité de peser sur les décisions prises, de les influencer et sont tributaires du bon vouloir de la majorité. Lorsque l’opposition compte seize membres, ce n’est plus le même scénario. C’est un véritable contre pouvoir avec une réelle force. Un pouvoir de blocage, un pouvoir de décision, un pouvoir d’imposer ses idées puisqu’elle peut se retrouver majoritaire lors de certains votes. C’est donc plus facile, même si le mot facile n’est pas le plus juste. Et puis surtout la majorité a l’obligation de ménager l’opposition, elle ne peut plus être omnipotente. Et il est un mot qui faire peur à toutes les (courtes) majorités, c’est le mot QUORUM. S’il n’est pas atteint, rien ne peut se passer…
Une opposition de seize membres qui boycotte et qui manifeste devant une mairie cela fait beaucoup de bruit et met en grande difficulté la majorité.

Quant j’écrivais que l’opposition ne servais à rien je voulais bien sûr dire qu’elle est sans aucun pouvoir et c’est en ce sens que tentait d’aller mes propos.

Encore une fois merci à ce correspondant anonyme.